Travailler le dimanche.

Régulièrement ce sujet revient en particulier sur les blogs et c’est alors l’occasion de débats, les uns étant pour et les autres étant contre.

Pour imager ma manière d’envisager ce problème, je me réfère à une réaction lue sur un blog :

«  Je préfère de loin aller sur les marchés, respirer les senteurs des étalages « 

Cette phrase se suffit à elle-même.

Fermons les magasins le dimanche et allons au marché.

Mais qu’est-ce qu’un marché ?

Je me suis rendu compte à la lecture de cette réaction que les marchés n’étaient pas perçus comme un commerce, mais comme une promenade sympathique du samedi ou du dimanche matin.

Je parle en connaissance de cause ayant fait les marchés pendant 25 ans. Sans mes recettes du samedi et du dimanche mon affaire n’aurait pas fonctionné. Je travaillais le dimanche parce que j’avais fait ce choix et mes employés étaient payés en conséquence.

Tous mes clients du dimanche étaient ravis de trouver leur pain.

Bien sûr que j’aurais été heureux de ne pas travailler ce jour là, mais c’était ma décision.

Je n’ignore pas que l’opposition au travail du dimanche concerne surtout les grandes surfaces ou les zones commerciales.

Mais une fois de plus, ce travail se fait sur la base du volontariat et l’argument qui consiste à dire que certains n’ont pas le choix ne suffit pas. L’argument qui consiste à dire que certains sont heureux de gagner plus est tout aussi valable.Sans parler des étudiants qui ont ainsi l’occasion de gagner un peu d’argent.

Imaginez un instant que tout ce qui touche au commerce soit fermé les dimanches et jours fériés.

Imaginez aussi le nombre de secteurs de l’économie qui reposent sur le travail du dimanche ou des jours fériés.

Imaginez le nombre d’emplois qui seraient supprimés.

Imaginez les restaurants, les parcs d’attractions, tous les métiers du tourisme etc…

Quant aux employés des services publics, n’ont-ils pas fait le choix de travailler le dimanche lorsqu’ils se sont présentés au concours ?

Cette idée d’interdire le travail du dimanche est une utopie.

Il est évident que tous ceux qui travaillent le dimanche aimeraient se passer de cette contrainte, mais la réalité économique d’une société est là et ce n’est pas en invoquant les défauts de celle-ci que cela changera.

Nous vivons dans une société de libre choix.

Une réponse "

  1. Michel Petit dit :

    Modeste contribution : en Malaisie, où je suis encore pour quelques jours, TOUS les centres commerciaux sont ouverts 7 j/ 7, ainsi que de nombreux magasins (de 10 h à 22 h) ; certains restaurants sont ouverts 24 / 24. Je ne sais quelles sont les lois ici dans ce domaine (je soupçonne qu’il n’y en a pas..).

    Je connais des gens (jeunes ou moins jeunes) qui ont choisi de travailler environ 360 jours par an. Des Chinois, qui ne s’arrêtent que le temps de fêter le Nouvel an.

  2. motpassant dit :

    Je pense que vous aurez compris que ma vision de ce problème concerne en particulier la France où malgré ce que l’on peut dire le travail est reglementé.

    Il est évident que dans certains pays, il en est pas de même.

    Cordialement

  3. lamauragne dit :

    J’avais inscrit dès hier soir un commentaire dans lequel je contestais notamment la « société de libre choix ».
    Ce commentaire a disparu ce matin.
    Que s’est-il passé ???

    jf.

  4. Fanette dit :

    Oui, Tu as raison, je me rends compte que c’est stupide d’avoir une idée arrêtée (quel plaisir de te lire), les gens iront dans les grandes surfaces et j’aurai les marchés libres.
    Vrai que le marché c’est une promenade, un lieu d’échanges, et grace au slogan « 5 fruits et légumes par jour », les gens commencent à délaisser les produits issus de l’agro alimentaire au profit de produits naturels que la terre nous fournit.

    Vrai que le marché est un lieu unique, où j’ai plaisir à retrouver le boulanger, le primeur qui me garde toujours de côté du persil et des bettes : l’échange n’a pas de prix, en grande surface on n’a pas ça.Les gens reviennent sur les marchés.

    Je suis ravie de voir que des jeunes se lancent dans l’agriculture biologique, qui au fond est bien moins chère que cele que nous facture les grandes surfaces…
    Merci pour ta sage réflexion que je reprendrais probablement, avec ton accord.

  5. Michel Petit dit :

    … et pourtant, et pourtant, FANETTE : sur les marchés, les légumes proposés ont bien souvent la même provenance, à peu près, que dans les hypermarchés. Sauf si on recherche les étals des « petits producteurs », et bien sûr des « bios » – mais OU avez-vous vu que ces derniers vendent leurs produits MOINS CHER que les autres ?

    NB : je ne dis pas cela pour les critiquer, bien au contraire (je suis volontiers leur client) ; je constate simplement un fait.

  6. Fanette dit :

    Bien sûr qu’il faut favoriser les petits producteurs, regardez Andros et Materne, ils mettent sur la paille nos producteurs de pommes sous prétexte qu’elles sont trop rouges et vont les acheter à l’étranger !

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